L’air que vous respirez chez vous n’est pas toujours aussi pur qu’il en a l’air. De nombreux polluants invisibles proviennent des matériaux de construction, des meubles ou encore d’un mauvais système de ventilation. Ajoutez à cela l’humidité ou un air mal renouvelé, et c’est toute la qualité de l’air intérieur qui en pâtit, avec des conséquences réelles sur votre santé. Pour limiter ces risques, la certification NF Habitat – NF Habitat HQE intègre des exigences spécifiques visant à améliorer durablement l’air que vous respirez chez vous. On vous explique comment.

Quels sont les différentes sources de pollution que l’on retrouve dans l’air de votre logement ?

Nous pouvons distinguer deux sources principales de pollution :

  • Les polluants d’origine extérieure au logement, comme les pollens, les pesticides, les polluants chimiques liés à l’industrie, le trafic routier ou encore le radon, un gaz présent dans les sols granitiques de certaines régions avec des massifs montagneux.
  • Les polluants qui se trouvent à l’intérieur du logement qui peuvent être liés au bâtiment, avec les matériaux de construction et de décoration choisis, ou au comportement des occupants. Par exemple, l’air peut être pollué à cause des particules ou des champs électromagnétiques. Des moisissures peuvent également se développer à cause d’une trop forte humidité et d’un manque de renouvellement d’air.

 

Le saviez-vous ?

Les polluants intérieurs peuvent provoquer divers troubles : maux de tête, irritations, allergies, asthme... Dans un logement mal ventilé ou chargé en produits chimiques, plusieurs symptômes peuvent apparaître en même temps (nez bouché, gorge sèche, yeux irrités). Heureusement, ces effets disparaissent souvent en quittant les lieux.

Concrètement, comment la certification NF Habitat – NF Habitat HQE lutte contre ces différentes sources de pollution ?

Pour lutter contre des logements de plus en plus « hermétiques » la certification NF Habitat NF – Habitat HQE veille à la qualité de l’air au sein de ces derniers grâce à de nombreuses exigences qui permettent de maitriser les sources de pollution (tant intérieures qu’extérieures) et de s’assurer que les systèmes d’installation d’aération et de ventilation soient suffisamment performants et de qualité. En voici quelques exemples concrets :

La maîtrise des sources de pollution extérieures :

  • En cas de pollution des sols, le site sera traité avant la construction ;
  • Si du radon est détecté, la ventilation du bâtiment sera adaptée en conséquence ;

La maîtrise des sources de pollution intérieures :

  • L’ensemble des produits de construction sont soigneusement sélectionnés pour permettre d’émettre le moins possible de composés organiques volatiles (COV) ;
  • Les revêtements de mur et de sol, peintures et vernis des logements NF Habitat doivent par exemple à minima être étiquetés « A », voire « A+ » pour les logements NF Habitat HQE ;
  • Les bois traités doivent être, quant à eux, certifiés CTB-B+.

Des systèmes d’installation d’aération et de ventilation performants gage d’une meilleure qualité de l’air intérieur :

  • Les installations d’aération et de ventilation des logements certifiés permettent d’éviter les moisissures et un bon renouvellement de l’air du logement. Un contrôle systématique de la ventilation mécanique est effectué par une personne reconnue compétente par l’État permet de s’assurer de sa performance. L’accès des entrées d’air et des bouches d’extractions sont facilement accessibles pour permettre un entretien régulier et ainsi vous garantir un renouvellement d’air optimal.
  • Les portes intérieures sont au moins détalonnées de 1cm pour faciliter la circulation de l’air et jusqu’à 2 cm pour la cuisine et la salle d’eau équipée d’un appareil à gaz, si celles-ci sont accessibles par une seule porte.
  • Une hauteur sous plafond d’un minimum de 2,50m dans les logements certifiés contribue également à améliorer la circulation naturelle de l’air au sein de votre logement et vous offre en même temps la possibilité d’installer un ventilateur ou un brasseur d’air.
  • Dans le cas de l’installation d’une ventilation double flux, la qualité de l’air intérieur est assurée par des détecteurs d’encrassement des filtres.
  • Il est possible d’aller encore plus loin avec des exigences supplémentaires comme la présence de fenêtre dans les salles d’eaux pour permettre une aération naturelle et éviter ainsi la condensation et l’humidité.

La certification est la garantie d’un logement qui a fait la preuve de son innocuité sanitaire. À ses occupants, ensuite, de maintenir cet habitat dans les meilleures conditions sanitaires pour habiter un logement ne menaçant pas leur santé.

Docteur Fabien Squinazi, Président de la commission spécialisée « Risques liés à l’environnement », Haut Conseil de la santé publique

Comment améliorer la qualité de son air intérieur ?

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un des expert du Groupe QUALITEL nous explique comment améliorer l'air intérieur dans notre logement