Vous entendez un peu trop vos voisins ? Vous habitez en ville et vous êtes parfois réveillés la nuit par les bruits extérieurs ? Il est possible de réduire les nuisances sonores dans votre logement grâce à la certification NF Habitat. Nous avons interrogé Nicolas Balanant, expert acoustique du Groupe QUALITEL sur les conséquences des nuisances sonores sur votre quotidien et sur les bénéfices de la certification.
Le défaut acoustique est, après l’inconfort thermique, le deuxième plus fort sujet d’insatisfaction des Français en matière de qualité de leur logement (source Baromètre Qualitel-Ipsos). Au-delà d’une gêne, les nuisances sonores ont un réel impact sur la santé. On vous explique pourquoi choisir un logement certifié NF Habitat – NF Habitat HQE ou un professionnel engagé pour vos travaux de rénovation acoustique par exemple.
Quels sont les différents bruits que l’on entend dans un logement ?
Nicolas Balanant : Dans un logement les sources de bruit sont multiples. On distingue :
- les bruits aériens extérieurs (trafic routier, ferroviaire, aérien…) ;
- les bruits intérieurs (radio, télévision, conversation…) ;
- les bruits de choc ou d’impact (pas, chute d’objets) ;
- les bruits générés par les équipements individuels et collectifs (vibrations des ascenseurs, robinetterie, ventilation, chauffage…) ;
- la réverbération des parties communes.
Selon les logements, en particuliers dans certains logements anciens mal isolés, les bruits sont plus ou moins perçus. Cela engendre des nuisances sonores très concrètes qui affectent le quotidien des habitants.
Quelles sont les conséquences des nuisances sonores sur les occupants des logements ?
Le bruit est souvent cité comme source de nuisance par les occupants.
Le Baromètre Qualitel-Ipsos nous révèle que 30 % des Français (et 42 % des occupants d’appartements) reconnaissent avoir déjà connu des tensions avec leurs voisins pour des problèmes liés au bruit. C’est d’ailleurs le facteur numéro 1 des mauvaises relations entre voisins.
Au-delà de l’aspect social, les nuisances sonores ont un réel impact sur la santé des habitants. L’inconfort ou la gêne qu’elles provoquent peuvent être à l’origine de stress et de fatigue. Pendant la nuit, certains bruits extérieurs, même si vous n’êtes pas réveillés, peuvent modifier la qualité de votre sommeil et augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires.
Qu’inclue la réglementation française en matière d’acoustique dans les logements ?
La réglementation actuelle porte sur la majeure partie des bruits que l’on rencontre dans les logements. Les professionnels de la construction doivent respecter des valeurs minimales d’isolation acoustique entre les logements et des valeurs maximales pour les bruits de chocs et d’équipements.
Cependant, la réglementation ne prend pas en compte les « basses fréquences ». Le bruit engendré par un enfant qui saute et court ou le son issu d’un home cinéma entrent dans cette dernière catégorie. Avec l’essor des systèmes hifi, les basses fréquences peuvent être considérées comme un nouveau type de nuisance sonore dans les logements.
Concrètement, qu’apporte la certification NF Habitat aux habitants sur le plan acoustique ?
Le référentiel NF Habitat (cahier des charges) va plus loin que la réglementation française.
Par exemple, dans les appartements et maisons certifiés NF Habitat :
– les bruits de choc sont atténués de 3 dB en comparaison avec la réglementation. Il est aussi possible d’aller plus loin dans l’atténuation des bruits en choisissant un niveau « HQE » (8 db en moins),
– les bruits de pas en basses fréquences sont pris en compte dès le niveau d’entrée pour les constructions à ossatures « bois »,
– la porte palière est toujours dotée d’une isolation acoustique.
Il est important de noter que les mesures acoustiques demandées par la réglementation sont systématiquement vérifiées et contrôlées.
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